- étambrai
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• estambrais 1637; tambroiz 1382; p.-ê. angl. timber « bois de charpente »♦ Mar. Renfort servant de soubassement à un appareil ou destiné à étayer un mât.⇒ÉTAMBRAI, subst. masc.MARINEA.— Renfort en bois ou en tôle servant de soubassement à un appareil, ou destiné à étayer un mât ou d'autres accessoires (d'apr. GRUSS 1952). Les emplantures et étambrais sont en général des pièces métalliques (GALOPIN, Lang. mar., 1925, p. 13).B.— P. méton. Ouverture pratiquée dans le pont d'un bâtiment pour le passage des mâts, des cabestans ou d'autres appareils et accessoires :• Ces Indiens (...) accolent quelquefois deux à deux [les pirogues], au moyen d'une traverse en bois, dans laquelle ils pratiquent un étambrai pour placer leur mât...Voy. La Pérouse, t. 3, 1797, p. 233.Prononc. et Orth. :[
]. GATTEL 1841 et DG ont à la finale un [e]. Ds Ac. 1762, sous la forme étambraie. Cf. aussi LAND. 1834. Étymol. et Hist. 1. 1541 estambroys plur. mar. « renfort servant à étayer un mât » (Document ds JAL, s.v. mas); av. 1637 estambrais (BEAULIEU, Mém., 36 ds Fr. mod. t. 26, 1958, p. 51); 2. 1797 « ouverture pratiquée dans l'épaisseur du pont pour le passage d'un mât », supra ex. Dér. du m. fr. estambre, au sens 1 (1573, DUPUYS), lui-même prob. issu de l'a. nord. timbr « bois de construction » (DE VRIES Anord.), cf. m. fr. tambres « renfort servant à étayer un mât [?] » (1382-84, Compte du Clos des Galées, éd. Ch. Bréard, p. 73, 76). Fréq. abs. littér. :2.
étambrai [etɑ̃bʀɛ] n. m.ÉTYM. 1637, estambrais; estambruys, 1541; tambroiz, tambrés, XIVe; probablt mot germanique, de même orig. que l'angl. timber « bois de charpente ».❖♦ Mar. Renfort servant de soubassement à un appareil ou destiné à étayer un mât, etc. || Trou de l'étambrai du mât : trou pratiqué dans l'épaisseur du pont pour le passage d'un mât, d'un cabestan, d'une pompe.0 Cependant, les deux mâts, qui avaient été brisés à quelques pieds au-dessus de l'étambrai, après avoir rompu étais et haubans, remontèrent bientôt sur les eaux du canal, avec leurs voiles, dont les unes étaient déployées et les autres serrées.J. Verne, l'île mystérieuse, t. II, p. 644.
Encyclopédie Universelle. 2012.